Il n’est pas si facile de reconnaître un homard mâle d’un homard femelle. Certains experts y arrivent, presqu’à tous les coups, au premier coup d’œil sur l’aspect de la queue, un peu plus large, ou de la carapace un peu plus ronde chez la femelle.
La certitude s’acquière en retournant la bête.
Les homards ont, sous le corps, 5 paires de petites “pattes“. La plus proche du céphalothorax correspond aux organes de la reproduction : les gonopodes. Chez le mâle, elle est un peu plus longue, un peu plus rigide et surmontée de deux orifices :
Le Xantho hydrophilus, crabe de pierre, crabe de fer, crabe de Montaigu, et bien d’autres noms probablement encore, est présent sous pratiquement chaque rocher retourné sur l’estran, souvent à côté de tout petits tourteaux, avec lesquels on peut, au premier abord, le confondre.
Il est reconnaissable à ses cinq lobes émoussés d’autant plus marqués qu’on s’approche du bord antérieur de sa carapace. Ce qui n’a, d’ailleurs, pas grand inconvénient, tous deux sont bien trop petits pour être gardés et consommés, et notre crabe bosselé, lui, ne grandira pas au delà de 7 centimètres théoriques, encore que je ne crois pas en avoir déjà croisé de cette taille.
Il n’est pas bien gros, mais je vous déconseille de mettre votre doigt dans l’une de ses pinces qu’il écarte au maximum, lorsqu’il est découvert, pour se rendre plus menaçant : il pince vraiment et, surtout, il ne lâche jamais ce qu’il tient, doigt, bord de haveneau, crochet à homard …
Il est omnivore, mais se nourrit
surtout d’algues.
On connait environ 600 espèces
de crabes Xantho, dont une
centaine toxiques. Ces dernières
arborent souvent des couleurs
vives qui avertissent de leur
toxicité, leurs toxines (produites
en fait par les Dinoflagellés
ingérés par ces crabes lorsqu’ils
s’alimentent) n’étant pas
détruites par la cuisson et aucun
antidote n’étant connu. Dix espèces sont toxiques à la consommation humaine, dont six hautement mortelles (syndrome paralysant) et quatre modérément. Ce n’est très probablement pas le cas de notre crabe à sillon bréhatin, mais c’est une raison de plus de le laisser tranquille sous sa pierre !
On rencontre fréquemment ces petites écrevisses de mer dans les flaques d’eau emprisonnées, à marée basse, sous un rocher que l’on retourne dans l’espoir d’y trouver une belle étrille. Ce petit animal craintif qui tente de fuir en marche arrière à grands coups de queue, nage très vite. L’espèce que l’on croise le plus souvent, à Bréhat, est la Galathée commune ou Galathea squamifera. C’est un petit crustacé atteignant, corps déplié, 3 à 4 centimètres. La plus grande pince peut mesurer jusqu’à 5 centimètres, mais il n’y a pas lieu de craindre de se faire pincer ! L’animal est tout sauf agressif et la pince est bien ténue.
Notre galathée possède 4 pattes visibles, la cinquième, atrophiée, est repliée sous l’abdomen. Il est autorisé de pêcher la galathée toute l’année et, a priori, il n’y a pas de taille légale définie. Pour autant, compte tenu de la taille des exemplaires que j’ai observés à Bréhat, je n’ai jamais eu envie de mettre ce sympathique petit crustacé dans mon panier de pêche. On peut trouver des galathées à l’étal du poissonnier, sur les côtes de Charente Maritime, en particulier à Oléron. Mais la galathée se conserve très mal et est probablement d’autant moins transportée que son prix de vente n’est pas très élevée.
Il arrive aussi de croiser dans une flaque, à Bréhat, Galathea strigosa. Elle est très jolie, peut mesurer jusqu’à 15 centimètres. Là encore, ce n’est pas sur cette galathée qu’il faut compter pour le repas de retour de pêche : elle est trop rare et bien trop jolie pour passer à la casserole !
Juillet 2019, voici quelques textes et affiches concernant la taille des espèces maritimes en pêche de loisir :
Taille minimale de capture
Les tailles (ou poids) à respecter s’appliquent aux espèces listées, et à toute pêche maritime de loisir
à partir de navires ou embarcations de plaisance battant pavillon français, quelle que soit la zone de capture, étrangers dans les eaux sous souveraineté ou juridiction française,
en action de nage ou de plongée,
à pied sur le domaine public maritime et sur la partie des fleuves, rivières ou canaux où les eaux sont salées.
Depuis le 17 mai 2011, marquage obligatoire des espèces par ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.Les captures doivent être conservées entières jusqu’à leur débarquement pour permettre le contrôle de leur taille.
Juin 2019 : un nouveau débat s’ouvre au travers d’une consultation des Autorités sur de nouvelles règles additionnelles potentielles de marquage des captures pour les plaisanciers.
DU 3 AVRIL 2019 AU 5 JANVIER 2020 aux Jardins des plantes :
Lieu d’exploration, réserve de biodiversité, source d’inspiration et de légendes, découvrez les facettes les plus étonnantes et les plus méconnues de l’Océan !
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