On rencontre fréquemment ces petites écrevisses de mer dans les flaques d’eau emprisonnées, à marée basse, sous un rocher que l’on retourne dans l’espoir d’y trouver une belle étrille. Ce petit animal craintif qui tente de fuir en marche arrière à grands coups de queue, nage très vite.
L’espèce que l’on croise le plus souvent, à Bréhat, est la Galathée commune ou Galathea squamifera. C’est un petit crustacé atteignant, corps déplié, 3 à 4 centimètres. La plus grande pince peut mesurer jusqu’à 5 centimètres, mais il n’y a pas lieu de craindre de se faire pincer ! L’animal est tout sauf agressif et la pince est bien ténue.
Notre galathée possède 4 pattes visibles, la cinquième, atrophiée, est repliée sous l’abdomen.
Il est autorisé de pêcher la galathée toute l’année et, a priori, il n’y a pas de taille légale définie. Pour autant, compte tenu de la taille des exemplaires que j’ai observés à Bréhat, je n’ai jamais eu envie de mettre ce sympathique petit crustacé dans mon panier de pêche. On peut trouver des galathées à l’étal du poissonnier, sur les côtes de Charente Maritime, en particulier à Oléron. Mais la galathée se conserve très mal et est probablement d’autant moins transportée que son prix de vente n’est pas très élevée.
Il arrive aussi de croiser dans une flaque, à Bréhat, Galathea strigosa. Elle est très jolie, peut mesurer jusqu’à 15 centimètres.
Là encore, ce n’est pas sur cette galathée qu’il faut compter pour le repas de retour de pêche : elle est trop rare et bien trop jolie pour passer à la casserole !
© texte & images : JMC