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LE RETOUR DU POULPE EN BRETAGNE : une crainte pour nos homards et nos coquilles?

L’invasion dans les eaux bretonnes

Le poulpe revient sur nos côtes après 70 ans d’extinction. Je me rappelle, enfant, de ma terreur face à ces êtres mous et visqueux qui rampaient sur les cailloux de la Corderie et, qui après deux hivers particulièrement froids, au début des années 60, disparurent de nos grèves.

Jusqu’à réapparaître en 2020 en Bretagne Sud, puis, récemment, sur nos côtes sans qu’on ne sache trop pourquoi (réchauffement climatique, cycle naturel ?…

Le poulpe commun (Octopus vulgaris), également dénommé «pieuvre », appartient à la classe des céphalopodes et à l’ordre des octopodes [πολύπους (polypous), qui signifie « plusieurs (πολύ – poly : plusieurs) pieds (ποúς – poús)].

Ce sont les plus évolués des mollusques. Ils sont apparus dans les océans il y a plusieurs centaines de millions d’années, au cambrien (ère primaire), bien avant les vertébrés. La dénomination de « pieuvre » fut introduite par Victor Hugo dans les « Travailleurs de la mer ».

Le corps de la pieuvre est constitué d’un épais manteau protégeant une coquille calcaire interne. L’animal se déplace sur le fond qu’elle effleure de la pointe de ses tentacules. Elle se propulse en refoulant l’eau de mer par un siphon et, quand elle prend la fuite, elle libère un jet d’encre. Grâce à ses huit tentacules – bras longs et musculeux – équipées de ventouses, elle se saisit de ses proies – crabes et coquillages – qu’elle décortique et dont elle rejette alentours les carapaces.

Les pieuvres ont des capacités intellectuelles étonnantes en lien avec 500 millions de neurones répartis entre l’encéphale central, les lobes optiques et les huit bras. Elles peuvent s’évader d’un réservoir ou ouvrir un bocal contenant de la nourriture. Leur intelligence leur permet d’adopter des comportements faisant appel au camouflage, en lien avec leur faculté, d’homochromie à se dissimuler dans leur entourage, à l’innovation ou à la tromperie

Ce sont de grandes prédatrices pour les homards. et les coquilles Saint-Jacques. Il est à craindre que son retour en Bretagne Nord se solde par des casiers de plus en plus souvent vides après ces dernières années d’abondance.

Y.D

Article inspiré des ressources suivantes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieuvre

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/cotes-d-armor-l-espece-de-la-semaine-le-poulpe-commun-ou-le-grand-retour-du-petit-genie-7120636

 

Les pinces du homard

Inutile de présenter le homard. Nous en sommes tous friands et aimons le pêcher au casier, quand nos bateaux sont à l’eau, et encore plus au bas de l’eau, pêche généralement bien moins productive mais beaucoup plus amusante.
Les pinces font partie des avantages culinaires de notre décapode préféré le Homarus gammarus.

Ces deux pinces sont différentes, l’une fait office d’ « incisive », appelée pince coupante ou ciseau l’autre de « molaire » appelée marteau ou pince broyeuse.

 

 

Homard Pince marteau
Homard Pince marteau
Homard : pince coupante
Homard : pince coupante

Ce qui est plus amusant, c’est que ces pinces peuvent être, suivant les individus, à droite ou à gauche. Il y a donc des homards droitiers et d’autres gauchers !

homard : pinces gauche droite
homard : pinces gauche droite

© texte & images : JMC

Le sexe du homard

Il n’est pas si facile de reconnaître un homard mâle d’un homard femelle. Certains experts y arrivent, presqu’à tous les coups, au premier coup d’œil sur l’aspect de la queue, un peu plus large, ou de la carapace un peu plus ronde chez la femelle.
La certitude s’acquière en retournant la bête.

Les homards ont, sous le corps, 5 paires de petites “pattes“. La plus proche du céphalothorax correspond aux organes de la reproduction : les gonopodes. Chez le mâle, elle est un peu plus longue, un peu plus rigide et surmontée de deux orifices :

Homard - sexe mâle
Homard – sexe mâle

© texte & images : JMC