Notre ami et ancien Président co-fondateur CLAUDE JAIGU NOUS A QUITTÉ

Notre ami et ancien Président Co-Fondateur Claude JAIGU nous a tristement quitté au début de cette semaine.

Avocat réputé pour sa grande finesse juridique et pour un temps bâtonnier à Rennes, l’île de Bréhat a très tôt fait partie de sa jeunesse où il passait déjà des vacances avant la seconde guerre mondiale. Plus tard, sa maison blanche dans la baie du bourg a été témoin des jours heureux avec son épouse et ses 3 enfants.

Passionné de pêche et de nature, il a été co-fondateur en Août 1994 de l’Association des Pêcheurs Plaisanciers et des Bassiers de l’ïle de Bréhat (APPIB) avec son ami Jacques GLON.

Alors que ce dernier occupait des fonctions municipales, Claude a été le premier Président de l’APPIB. Il a d’emblée situé l’action de notre Association dans le cadre du comité départemental des Côtes-d’Armor et de la Fédération nationale (FNPPSF aujourd’hui FNPP) où il a été plus tard chargé des Affaires Juridiques dans le Comité Administratif et a été Président de la Fédération régionale. Il a marqué l’ïle de Bréhat et l’APPIB de ses qualités et compétences comme de son pragmatisme et sa vision sur plusieurs plans toujours d’actualité et en marquant de ses convictions notre action à l’APPIB.

Au regard des enjeux actuels sur l’environnement et la ressource, il est frappant de constater qu’il y a 21 ans (voir article du 12 Août 1999 du Télégramme) Claude mettait déjà l’accent sur le fait que le « souci de la protection de la ressource et de l’environnement, tel qu’inscrit à tous les niveaux, impose de soutenir les objectifs de Natura 2000 et de participer à sa mise en place en ce qui concerne la protection de l’estran. Dans le même ordre d’idées, doit être approuvée l’action de la FNPPSF appuyant celle des artisans ligneurs professionnels, en vue d’obtenir l’interdiction pour tous de la pêche au bar pendant la période de reproduction. Il est également souhaitable de voir s’instaurer une véritable politique destinée à protéger l’estran des pollutions qui menacent gravement la survie des ormeaux et des saumons. C’est d’ailleurs pourquoi les démarches sont engagées pour créer un échelon régional de la FNPPSF ».

Dans un même esprit, peu savent aujourd’hui que c’est à Claude que l’on doit aussi une action judiciaire réussie contre une tentative à l’époque de réservation des cales à des seules fins commerciales et non plus aux plaisanciers. Son action nous facilite encore aujourd’hui la vie par le privilège de passer une partie de nos vacances en nous permettant comme plaisanciers d’aller à l’Arcouest charger nos bateaux d’enfants et petits-enfants avec leurs lourdes valises, sous réserve que le bateau reste sous surveillance et n’empêche pas l’amarrage des vedettes.

Enfin, lorsque Jacques Glon a assumé la responsabilité du conseil portuaire entre 2001 et 2008 au titre de ses fonctions municipales, c’est une fois de plus Claude qui avait bien voulu rédiger les conventions qui lient la commune et les usagers des corps-morts ainsi que le règlement des ports. Il a également été membre du conseil d’administration de l’association du moulin du Birlot.

Homme chaleureux, engagé, facile de contact et fin juriste, il n’a jamais vraiment quitté notre île. Même s’il y fût obligé il y a peu pour des raisons de santé, il n’en restait pas moins proche par ses contacts réguliers, à commencer avec l’APPIB où il avait suivi avec grand intérêt la mise en place de notre site et pour lequel il avait même fait des remarques et suggestions utiles.

Nous tous, membres de l’APPIB et amis, témoignons à Chantal son épouse et à ses trois enfants toute notre gratitude pour ces réalisations qui honorent la mémoire de Claude qui nous manquera.

Dispositif astucieux pour faciliter la mise en place de la boëtte dans le casier.

Il n’est pas toujours très facile de mettre la boëtte bien à sa place dans le casier, une main à travers la goulette, quelques doigts de l’autre main entre les mailles …

Ce petit bricolage rend les choses bien plus simples. Il convient aux casiers anciens en tubes et cordages, mais le principe peut, probablement, être adapté à d’autres types de casiers.

I – MONTAGE

1° Mettre une vis dans un des montants du casier, à l’extérieur. Une vis très ordinaire, comme on en trouve partout, convient et reste utilisable après plus de 10 saisons d’immersion estivale :

On visse tranquillement…..

….. sans pré-trou….et on laisse…

…..la tête de vis dépasser juste un peu.

2° Sur le même rayon, à proximité de la goulette, on fait un trou suffisant pour le fil qu’on souhaite utiliser.

3° On passe à travers un fil de nylon tressé. On fait un bon gros nœud qui le bloquera sur le trou intérieur lorsqu’on tirera sur le brin extérieur.

On tire sur ce brin extérieur jusqu’à ce que sa progression soit bloquée par le nœud, on le passe autour de la tête de vis et on prend la mesure pour calculer le niveau de la boucle.

5° On fait la boucle de façon à ce qu’une fois enfilée sur la tête de vis, le fil, bloqué sur son nœud, soit bien tendu.

On veillera à conserver un excès de fil.

    Il est en effet malin de faire ……….. ….une deuxième boucle pour glisser le doigt. Ceci, le cas échéant, facilitera la traction jusqu’à la vis si, sous l’effet du sel marin, du dessèchement et de la ré-hydratation, la vis devient un peu difficile à atteindre.

6° On libère la boucle, on attire le fil intérieur par la goulette, on fait une nouvelle boucle sur laquelle on met en place du fil électrique: choisi pour fixer la boëtte.

(Noter, ici, le fil de terre aux couleurs harmonisées avec le fil de nylon tressé!)

Le montage est terminé. Deux dispositifs par casier semblent raisonnables.

II – UTILISATION

Pour mettre en place la bouette, on libère le fil de sa vis, le fil électrique monte à l’extérieur du casier à travers la goulette.
Il est alors très facile d’y enfiler la boëtte.

On remet ensuite en place le fil extérieur, sous tension, attaché à sa vis, la boëtte est idéalement à sa place.

Jean-Marie Constantin

 

Association des Pêcheurs Plaisanciers et Bassiers de l’île de Bréhat