Le Xantho hydrophilus, crabe de pierre, crabe de fer, crabe de Montaigu, et bien d’autres noms probablement encore, est présent sous pratiquement chaque rocher retourné sur l’estran, souvent à côté de tout petits tourteaux, avec lesquels on peut, au premier abord, le confondre.
Il est reconnaissable à ses cinq lobes émoussés d’autant plus marqués qu’on s’approche du bord antérieur de sa carapace. Ce qui n’a, d’ailleurs, pas grand inconvénient, tous deux sont bien trop petits pour être gardés et consommés, et notre crabe bosselé, lui, ne grandira pas au delà de 7 centimètres théoriques, encore que je ne crois pas en avoir déjà croisé de cette taille.
Il n’est pas bien gros, mais je vous déconseille de mettre votre doigt dans l’une de ses pinces qu’il écarte au maximum, lorsqu’il est découvert, pour se rendre plus menaçant : il pince vraiment et, surtout, il ne lâche jamais ce qu’il tient, doigt, bord de haveneau, crochet à homard …
Il est omnivore, mais se nourrit
surtout d’algues.
On connait environ 600 espèces
de crabes Xantho, dont une
centaine toxiques. Ces dernières
arborent souvent des couleurs
vives qui avertissent de leur
toxicité, leurs toxines (produites
en fait par les Dinoflagellés
ingérés par ces crabes lorsqu’ils
s’alimentent) n’étant pas
détruites par la cuisson et aucun
antidote n’étant connu. Dix espèces sont toxiques à la consommation humaine, dont six hautement mortelles (syndrome paralysant) et quatre modérément. Ce n’est très probablement pas le cas de notre crabe à sillon bréhatin, mais c’est une raison de plus de le laisser tranquille sous sa pierre !
© texte & images : JMC